(Histoire des papes) c'est après Léon IV. qui mourut en 855, que l'on place la fausse papesse Jeanne. Dans le songe du vieux Pélerin, écrit par Philippe de Maizière en 1389, la reine Vérité rapporte au ch. lj. du I. liv. qu'une vieille lui dit un jour. En cette cour de Rome je vis régner une femme qui était d'Angleterre ; selon M. Lenfant, Jeanne nâquit à Mayence, où elle était connue sous le nom de Jean l'Anglais, soit qu'elle fût de famille anglaise, soit pour d'autres raisons que nous ignorons. Au reste, la vieille s'adressa mal pour débiter son conte, et la reine Vérité ne dut pas y ajouter foi, non plus qu'à une autre histoire de la même vieille, touchant un évêque de Besançon, lequel, dit-elle, à Rome fut transporté du diable.
CHAIRE, (Histoire des papes) c'est ainsi qu'on nommait à Rome, au rapport de M. Lenfant, une chaire qui était autrefois devant le portique de la basilique, sur laquelle on faisait asseoir le pape le jour de sa consécration. Le chœur de musique lui chantait alors ces paroles du pseaume 113. selon l'hébreu, et le 112. selon la Vulgate, Ve 6. et suiv. " Il tire de la poussière celui qui est dans l'indigence et il élève le pauvre de son avilissement pour le placer avec les princes de son peuple " : c'était pour insinuer au pape, dit le cardinal Raspon, la vertu de l'humilité, qui doit être la compagne de sa grandeur. Cet usage fut aboli par Léon X. qui n'était pas né pour ces sortes de minuties. (D.J.)