adj. en Astronomie, se dit d'une planète qui parait rester immobîle au même point du zodiaque. Voyez STATION.

Quoique les planètes aient quelquefois un mouvement progressif, et quelquefois un mouvement retrograde, il peut y avoir quelque point dans lequel elles paraissent stationnaires. Une planète paraitra stationnaire, lorsque la ligne qui joint la terre et le centre de la planète, est dirigée au même point du firmament, c'est-à-dire, quand cette ligne est pendant quelque temps parallèle à elle-même.



Saturne parait stationnaire à la distance de 90 degrés du soleil ; Jupiter à la distance de 52, et Mars à une distance beaucoup plus grande.

Saturne est stationnaire huit jours, Jupiter quatre, Mars deux, Vénus un et demi, et Mercure un demi ; cependant les temps de ces différentes stations ne sont pas toujours égaux, parce que les orbites de ces planètes ne sont pas des cercles qui aient le soleil pour centre ; mais des ellipses dont le soleil occupe le foyer, et dans lesquelles les planètes ne se meuvent pas uniformément. Chambers (O)

STATIONNAIRE, (Milice romaine) ce nom s'est donné dans le bas Empire romain à des soldats ou des officiers que l'on mettait en certains postes, d'où ils avertissaient les gouverneurs et les magistrats de ce qui se passait. (D.J.)

STATIONNAIRE, fièvre, (Médecine) épithète qu'on donne à certaines fièvres continues, qui dépendent d'une disposition particulière des saisons et des aliments, et qui règnent plus constamment et plus généralement que les autres pendant une ou plusieurs années. Elles sont opposées aux fièvres intercurrentes. Sydenham a parfaitement traité des unes et des autres ; il faut le lire et le relire. On les appelle stationnaires, à stando, rester, demeurer. (D.J.)

STATIONNAIRE, (Histoire ecclésiastique) épithète qu'on a donné dans l'Eglise au diacre qui était de semaine, pour chanter l'évangîle aux messes que le pape ou l'évêque du diocèse venait dire dans différentes stations. (D.J.)