JEUX, (Antiquité grecque) les Grecs donnaient ce nom aux jeux qui n'étaient ni sacrés ni périodiques, et dans lesquels les vainqueurs recevaient pour prix, non une simple couronne, comme dans les grands jeux, mais ou de l'argent ou quelque chose d'équivalent : on donnait des phioles d'argent à Marathon, un bouclier d'airain dans les jeux célébrés à Argos en l'honneur de Junon. Dans les théoxénies, le prix était une sorte de robe appelée laena. Dans les tacées, les vainqueurs recevaient des amphores de quelque métal ; en un mot toutes les récompenses étaient lucratives, et par conséquent ignobles : aussi ces jeux ne se célébraient que pour les habitants des villes et des bourgs du voisinage, comme l'indique le nom même ; car périchore veut dire voisin, voisinage. (D.J.)
(Antiquité grecque) fête que les Athéniens célébraient tous les ans en l'honneur de Minerve, adorée sous le nom d'Agraulé ; c'est ce qui a trompé Hésychius et autres, qui ont cru que cette fête était célébrée en l'honneur d'Agraulé, fille de Cécrops. A cette fête on dépouillait la statue de la déesse et on la lavait, ce qui lui donna le nom de Plunteria. Ce jour était regardé comme un des jours malheureux : on environnait les temples d'un cordon pour marquer qu'ils étaient fermés, comme cela se pratiquait dans tous les jours funestes, et on portait en procession des figues seches, parce que c'était le premier fruit que les Athéniens avaient cultivé, et ils attribuaient cette faveur à Minerve. Solon ordonna que dans la célébration de cette fête on ne jurerait que par les trois noms de Jupiter propice, Jupiter expiateur et Jupiter défenseur. Xénophon ajoute qu'il était défendu de faire aucun ouvrage dans les plunteries. (D.J.)
S. m. (Antiquité grecque) le Plataniste, dit la Guilletière, est sur le rivage de Visilipotamos, au sud-est du Dromos, et la nature y produit encore quelques platanes, à la place de ceux de l'antiquité. Il n'y a guère de terrain dans la Grèce plus célèbre que celui-là ; c'est dans les prairies du Platanon, selon le poète Théocrite, qu'on cueillit autrefois les fleurs qui servirent à faire la guirlande, dont la belle Hélene fut couronnée le jour de ses noces. C'était aussi l'endroit où les jeunes Spartiates faisaient leurs exercices et leurs combats ; cet endroit formait une plaine, ainsi nommée de la quantité de platanes qu'on y cultivait. Elle était toute entourée de l'Euripe, et l'on y passait sur deux ponts : à l'entrée de l'un, il y avait une statue d'Hercule ; et à l'entrée de l'autre, on trouvait celle de Lycurgue. Voyez Pausanias.
(Antiquité, Athènes) ; c'était dans les éphesties d'Athènes, le même que celui qu'on nommait dans d'autres fêtes lampadophorus, porte-torche, porte-flambeau. Voyez LAMPADOPHORE. (D.J.)
S. m. (Antiquité grecque) les pastophores étaient des espèces de prêtres, ainsi nommés par les Grecs, à cause de leurs longs manteaux, ou parce qu'ils étaient employés à porter le lit de Vénus, , dans certaines cérémonies ; mais ils pratiquaient la médecine en Egypte. Clément d'Aléxandrie dit, en parlant des quarante-deux livres sacrés de Mercure égyptien, qu'on gardait avec tant de soin dans les temples d'Egypte, qu'il y en avait six appartenant à la Médecine, et que l'on les faisait étudier aux pastophores, pour l'exercice de cet art. Le premier traitait de la structure du corps ; le second, des maladies en général ; le troisième, des instruments nécessaires ; le quatrième, des médicaments ; le cinquième, des maladies des yeux ; et le sixième, des maladies des femmes. Les pastophores, selon Diodore de Sicile, promettaient de se conformer aux préceptes de cet ouvrage sacré ; alors si le malade périssait, on ne leur en attribuait point la faute ; mais quand ils s'étaient écartés des ordonnances, et que le malade venait à mourir, on les condamnait comme des meurtriers. Les autres trente-six livres de Mercure ne regardaient point la Médecine, ils ne concernaient que la philosophie égyptienne ; les sacrificateurs et les prophetes en faisaient leur étude.