JEUX, (Antiquité romaine) Taurilia ; jeux institués par Tarquin le Superbe, en l'honneur des dieux infernaux. On les nommait Taurilia, selon Servius, parce qu'on leur immolait une vache stérile, taura ; mais Festus croit avec plus de raison, que ces jeux furent appelés taurilia, parce qu'on leur sacrifiait un taureau, dont la chair était distribuée au peuple. Il y avait chez les Romains trois sortes de jeux, en l'honneur des divinités infernales ; savoir, les jeux tauriliens, les compitaux et les térentins. Les premiers étaient célébrés rarement, et toujours hors de Rome, dans le cirque Flaminien, de crainte d'évoquer en la ville les dieux des enfers. Les seconds se solennisaient dans les carrefours, en l'honneur des dieux Lares ; et les derniers se faisaient dans le champ de Mars, de cent en cent ans, à la gloire de Pluton et de Proserpine. (D.J.)
TRIBU, (Antiquité romaine) la tribu Stellatine était une des quatre qui furent établies ensemble, l'an de Rome 337, et dont voici les noms : Stellatine, Sabatine, Tormentine, et Arniensis ou Narniensis : selon M. Boivin, le véritable nom de cette dernière est Aniensis ; j'y consens, l'objet qu'il importe de connaître, c'est l'esprit du gouvernement de Rome, dans l'établissement des tribus. Les censeurs, tous les cinq ans, distribuaient le peuple dans ses diverses tribus, de manière que les tribuns et les ambitieux ne pussent pas se rendre maîtres des suffrages, et que le peuple même ne put pas abuser de son pouvoir. (D.J.)
(Antiquité romaine) on nommait ainsi l'espèce de vitrage faite de pierres spéculaires, et qu'on employait aux fenêtres avant que le verre fût d'usage. (D.J.)
(Géographie ancienne et Histoire romaine) montagne située au-delà du Téveron, à trois milles de Rome, aux confins des Sabins et des Latins, sur la route qui mène à Crustumérie : ce qui a donné lieu à Varron d'appeler la fuite du peuple qui s'y rendit, secessio crustumerina. Cette colline fut nommée dans la suite le mont-sacré, ou parce que le peuple après s'être réconcilié avec les Patrices, y éleva un autel à Jupiter qui inspire la terreur, en mémoire de la frayeur dont il avait été saisi en y arrivant, ou parce que les lois qu'on y porta de l'accommodement, devinrent si respectables, que quiconque aurait osé attenter à la personne d'un tribun du peuple, était regardé comme l'objet de l'exécration publique, et sa tête était proscrite comme une victime, qu'il était permis à quiconque d'immoler à Jupiter.
(Antiquité romaine) nom donné aux fêtes nocturnes qu'on célébrait en l'honneur de différentes divinités, comme Cérès, Vénus, la Fortune, etc. on les nommait pervigilia, parce que toutes les nuits de ces fêtes s'employaient à veiller.