S. m. (Antiquité romaine) ; sorte de ceinture ou bandelette large, dont les jeunes filles se serraient le sein, pour ne point paraitre en avoir trop ; de-là vient que stropha, dans Martial, signifie une ruse, une finesse ; l'ouvrier qui faisait les bandelettes pour serrer le sein des jeunes filles, se nommait strophiarius ; le mot strophium désigne aussi des guirlandes de fleurs attachées ensemble sur la tête en guise de bandelettes. (D.J.)
S. m. (Antiquité romaine) nom d'un petit temple qui était bâti à 2 milles de Rome dans l'endroit où Annibal avait posé son camp, et s'était ensuite retiré sans rien faire. On se persuada que les dieux, protecteurs de Rome, avaient frappé le général des Carthaginois d'une terreur panique, et l'on éleva cette chapelle en mémoire d'un événement si mémorable.
S. m. (Antiquité romaine) les thymélies étaient des chansons en l'honneur de Bacchus ; ces chansons tirèrent leur nom de Thymélée fameuse baladine, qui fut agréable à l'empereur Domitien : on appela par la même raison thyméliens, les gens de théâtre qui dansaient et chantaient dans les intermèdes ; enfin le lieu où ils faisaient leurs représentations, reçut aussi le nom de thymélé. (D.J.)
LIVRES, (Histoire romaine) anciens livres d'oracles et de prédictions extrêmement accrédités chez les Romains. Ils furent apportés à Tarquin le Superbe, ou, selon Pline, à Tarquin l'ancien, par une vieille mystérieuse qui disparut comme une ombre ; on la crut sibylle elle-même. On assembla les augures, on enferma les livres dans le temple de Jupiter au capitole ; on créa des pontifes pour les garder ; on ne douta point que les destinées de Rome n'y fussent écrites. Ces livres prophétiques périrent cependant dans l'incendie du capitole l'an 671 de Rome, sous la dictature de Sylla ; mais on se hâta de réparer cette perte. On en recueillit d'autres dans la ville d'Eythrée et ailleurs ; on les rédigea par extraits. Auguste les renferma dans des coffres dorés, et les mit sous la base du temple d'Apollon Palatin qu'il venait de bâtir. Ils y demeurèrent jusqu'au temps d'Honorius en 405 de J. C. et cet empereur, dit-on, donna des ordres à Stilion de les jeter dans le feu. Traçons en détail toute cette histoire d'après les écrits de M. Freret, et faisons-la précéder de ses réflexions intéressantes sur cette maladie incurable de l'esprit humain, qui, toujours avide de connaître l'avenir, change sans-cesse d'objets, ou déguise sous une forme nouvelle les anciens objets qu'on veut lui arracher. Croyons que l'histoire des erreurs qui semblent les plus décriées, peut encore ne pas être aujourd'hui des recherches de pure curiosité.
SEPULCHRUM, MONUMENTUM, (Antiquité romaine) il y a de la différence entre ces trois mots, considérés dans leur signification propre. Sépulchre marque en général tout lieu de sépulture, selon le jurisconsulte dans la loi 3. de sepulchro violato. Toutefais à prendre ce terme à la rigueur, tel a sépulture qui n'a point de sépulchre ; car le mot sépulture désigne non-seulement tout lieu où les corps sont ensevelis, mais même les cérémonies de l'ensevelissement. Les Payens ne s'inquiétaient pas du sépulchre, mais beaucoup de la sépulture ; parce qu'ils croyaient que l'âme de celui dont le corps était privé de sépulture, restait errante, et ne pouvait être admise au rang des autres dans les champs élisées.