subst. m. (Antiquité romaine) les lachrymatoires étaient des phioles de terre ou de verre, dans lesquelles on a cru qu'on recevait les larmes répandues pour quelqu'un à sa mort ; mais la seule figure de ces phioles qu'on enfermait dans les tombeaux, annonce qu'on ne pouvait point s'en servir pour recueillir les larmes, et qu'elles étaient faites pour y mettre les baumes ou onguents liquides, dont on arrosait les ossements brulés. Il est même vraisemblable que tout ce qu'on appelle improprement lachrymatoire dans les cabinets des curieux, doit être rapporté à cette espèce de phioles, uniquement destinées à ces sortes de baumes. (D.J.)
(Antiquité romaine) nom d'un sacrifice solennel qu'on faisait chez les Romains, d'un verrat, d'un bélier et d'un taureau. Voyez -en les détails au mot SUOVE-TAURILIES (D.J.)
(Antiquité romaine) Potitii, prêtres d'Hercule consacrés par Evandre. Le héros ayant retrouvé ses bœufs que Cacus lui avait dérobés, fit en reconnaissance un sacrifice auquel il convia deux familles considérables, savoir les Poticiens et les Pinariens ; mais dans la suite des temps ce sacerdoce fut transféré à des esclaves publics. L'an 441 de la fondation de Rome, Appius Claudius ayant corrompu par argent les Poticiens, ils perdirent le sacerdoce qui avait été affecté à leur famille par Evandre. (D.J.)
(Antiquité romaine) Juvenales ludi ; jeux mêlés d'exercices et de danses, institués par Néron, lorsqu'il se fit faire la barbe pour la première fais. On les célébra d'abord dans des maisons particulières, et il parait que les femmes y avaient part ; car Xiphilin rapporte, qu'une dame de la première qualité, nommée Aeolia Catula, y dansa à l'âge de 80 ans ; mais Neron rendit bientôt après les jeux Juvénaux publics et solennels, et on les nomma Néroniens, voyez NERONIENS Jeux. (D.J.)
EMPIRE, (Histoire romaine) l'empereur Auguste voulant se rendre maître absolu du gouvernement sans néanmoins le paraitre, apporta quelques changements dans l'ordre qu'on avait suivi pour les gouverneurs de provinces pendant la république. Ce prince pour y parvenir fit un partage de l'administration de l'empire entre lui, le sénat, et le peuple ; et dans ce partage, il se réserva les provinces des frontières où étaient toutes les armées. Ce fut ce trait de politique qui affermit le gouvernement monarchique, et ôta tout moyen de faire revivre la république. Il distingua par ce partage toutes les provinces de l'empire en trois espèces ; savoir, proconsulaires, prétoriales, et présidiales. Il voulut que le sénat pourvut aux gouvernements proconsulaires, le peuple à ceux des prétoriales, et se réserva le soin du reste. Lorsque Tibere fut associé au gouvernement par Auguste, il lui fit donner la charge de censeur, et un pouvoir égal au sien dans toutes les provinces, et c'est ce qu'on appelait empire proconsulaire. (D.J.)