PAVIER SES NAVIRES, SE PAVOISER, (Marine) c'est entourer le bord d'un vaisseau d'un tour de drap ou d'une toîle large d'une aune, c'est-à-dire aune de France, ce qui se fait aux jours de réjouissance et de combat, tant pour l'ornement que pour ne pas laisser voir les soldats. Quelques-uns veulent que cela vienne d'une coutume des anciens, qui, lorsqu'ils avaient envie de combattre, rangeaient leurs pavais sur les bords de leurs vaisseaux, afin de pouvoir se cacher derrière. (Z)
S. m. (Marine) c'est le travail et la manœuvre que font les matelots ou mariniers pour entrer dans un port et dans une rivière, ou pour en sortir, surtout lorsque l'entrée en est difficile.
S. m. (Marine) pilote lamaneur, Locman. Ce sont des pilotes pratiques des ports et des entrées des rivières, qui y font leur résidence, et que l'on prend pour l'entrée et la sortie de ces endroits, lorsqu'on ne les connait pas bien, ou qu'il y a des dangers ou des bancs qu'il faut éviter. L'ordonnance de la marine de 1681, liv. IV. tit. III. traite des pilotes lamaneurs, de leurs fonctions, de l'examen qu'ils doivent subir avant d'être reçus, de leurs salaires, de leurs privilèges, et des peines auxquelles ils sont condamnés, si par ignorance ou par méchanceté ils avaient causé la perte d'un bâtiment, qu'ils seraient chargés de conduire. Voici comme l'ordonnance s'explique à ce sujet, art. XVIIIe " Les lamaneurs qui par ignorance auront fait échouer un bâtiment, seront condamnés au fouet, et privés pour jamais du pilotage ; et à l'égard de celui qui aura malicieusement jeté un navire sur un banc ou rocher, ou à la côte, il sera puni du dernier supplice, et son corps attaché à un mât planté près le lieu du naufrage ".