S. m. (Histoire ecclésiastique grecque) nom d'un officier de l'église de Constantinople, qui prenait soin du luminaire de l'église, et portait un bougeoir élevé devant l'empereur et l'impératrice pendant qu'ils assistaient au service divin. La bougie qu'il tenait devant l'empereur était entourée de deux cercles d'or en forme de couronne, et celle qu'il tenait devant l'impératrice n'en avait qu'un. Cette nouveauté, quelqu'interprétation favorable qu'on puisse lui donner, ne parait pas le fruit des préceptes du Christianisme. Cependant les patriarches de Constantinople en imitèrent la pratique, et s'arrogèrent le même droit ; c'est de là vraisemblablement qu'est venu l'usage de porter des bougeoirs à nos évêques quand ils officient.
S. f. Mandra, (Histoire ecclésiastique grecque) les savants conviennent du sens de ce mot qui, dans les écrivains ecclésiastiques surtout de l'Eglise d'Orient, signifie un couvent, un monastère. Les Grecs modernes l'emploient dans cette signification, et on a formé de ce terme celui de mandrite, pour dire un moine. Dans la langue grecque, les glossaires appellent une caverne, une grotte, . Les solitaires d'Orient ont anciennement logé dans les grottes. Le Carmel, le mont Liban, le mont Sinaï et la haute Egypte sont pleines de grottes, qui ont servi de retraite à des solitaires. Ainsi le mot mandre, dans le sens de monastère, convient assez à cette origine, et c'est vraisemblablement la véritable.
S. f. (Histoire ecclésiastique grecque) c'est une cérémonie qui se pratique chez les Grecs, dont on voit la description dans Codin, Ducange et Allatius. Quand les moines vont se mettre à table, celui qui sert prend un pain, qu'il coupe en quatre parties ; d'une de ces portions il en coupe encore un morceau en forme de coin, depuis le centre jusqu'à la circonférence ; il remet ce morceau à sa place. Quand on se lève de table, le servant découvre ce pain, le présente à l'abbé, et ensuite aux autres moines qui en prennent chacun un petit morceau. Après cela l'abbé et les moines boivent chacun un coup de vin, rendent grâces, et se retirent. Voilà ce que c'est que la panagie dont il est parlé dans les auteurs ecclésiastiques. Cette cérémonie se pratiquait aussi à la table de l'empereur de Constantinople, comme le rapporte Codin. Dict. de Trevoux. (D.J.)
S. m. (Histoire ecclésiastique grecque) officier ecclésiastique, visiteur chez les Grecs. Le concîle de Laodicée établit des périodeutes dans les bourgs et les châteaux où il n'y avait point d'évêques ; c'étaient des espèces de doyens ruraux, et on les appelait périodeutes, dit Zonaras, parce qu'ils étaient toujours en chemin, allant de côté et d'autre pour tenir les fidèles dans le devoir. Balsamon les nomme exarques, et les Grecs appellent encore aujourd'hui de ce nom les visiteurs des diocèses que les patriarches envoyent pour la levée des deniers. (D.J.)
S. m. (Histoire ecclésiastique grecque) c'est un tribut que l'on paye au sultan pour parvenir au patriarchat de Constantinople. Quelques seigneurs de Trébisonde s'étant mis en tête de faire patriarche un certain Siméon Hiéromoine, corrompirent plusieurs ecclésiastiques, pour accuser Kilocarabe d'avoir été l'inventeur du pescèse, de sorte qu'il fallut le déposer Le prix du pescèse n'est pas fixé à une somme déterminée, parce que l'ambition l'a fait quelquefois porter à un prix si excessif, que plusieurs patriarches n'ont pu acquitter ce qu'ils avaient promis. Cependant M. le Clerc dit qu'il se monte à présent à mille ducats. Le patriarche Nectaire fut exilé faute d'avoir été en état de payer le pescèse. (D.J.)