(Histoire, Superstition) idole des anciens Vandales-Obolistes qui habitaient la Lusace. Elle représentait la mort en long manteau, avec un bâton et une vessie de cochon à la main, et un lion sur l'épaule gauche : elle était posée sur un caillou (flintz en saxon). On prétend que c'était l'image de Visalem ou Vitzlaw, ancien roi des Lombards.
S. m. (Histoire moderne, Superstition) espèce d'initiation ou de cérémonie superstitieuse que les sauvages de la Virginie pratiquent sur les jeunes gens de leur pays, lorsqu'ils sont parvenus à l'âge de 15 ans ; et sans laquelle ils ne sont point admis au nombre des braves dans la nation. Cette cérémonie consiste à choisir les jeunes gens qui se sont le plus distingués à la chasse par leur adresse et leur agilité ; on les confine pendant un certain temps dans les forêts, où ils n'ont communication avec personne, et ne prennent pour toute nourriture qu'une décoction de racines, qui ont la propriété de troubler le cerveau ; ce breuvage se nomme ouisoccan, il les jette dans une folie qui dure dix-huit ou vingt jours, au bout desquels on les promene dans les différentes bourgades, où ils sont obligés de paraitre avoir totalement oublié le passé et d'affecter d'être sourds, muets et insensibles, sous peine d'être huscanoués de nouveau. Plusieurs de ces jeunes gens meurent dans cette pénible épreuve ou cérémonie, qui a pour objet de débarrasser la jeunesse des impressions de l'enfance, et de la rendre propre aux choses qui conviennent à l'âge viril.
S. m. pl. (Histoire moderne, Superstition) c'est le nom que les Nègres de quelques parties intérieures de l'Afrique donnent à des esprits qu'ils craient être les ombres ou les âmes de leurs ancêtres, et qu'ils vont consulter ou adorer dans les tombeaux. Quoique ces peuples reconnaissent un dieu suprême nommé Kanno, leur principal culte est réservé pour ces prétendus esprits. Chaque négre a son jannanin tutélaire, à qui il s'adresse dans ses besoins, il Ve le consulter dans son tombeau, et règle sa conduite sur les réponses qu'il croit en avoir reçues. Ils vont surtout les interroger sur l'arrivée des vaisseaux européens, dont les marchandises leur plaisent autant qu'aux habitants des côtes. Chaque village a un jannanin protecteur, à qui l'on rend un culte public, auquel les femmes, les enfants et les esclaves ne sont point admis : on croirait s'attirer la colere du génie, si on permettait la violation de cette règle.
S. f. pl. (Histoire moderne, Superstition) espèce de prêtresse de l'île de Formosa ou de TayVan, qui est située vis-à-vis de la province de ToKyen. Ces prêtresses, qui font le métier de sorcières et de devineresses, en imposent au peuple par des tours de force au-dessus de leur portée ; elles commencent leurs cérémonies par le sacrifice de quelques porcs ou d'autres animaux ; ensuite, à force de contorsions, de postures indécentes, de chants, de cris et de conjurations, elles parviennent à s'aliéner, et entrent dans une espèce de frénésie, à la suite de laquelle elles prétendent avoir eu des visions, et être en état de prédire l'avenir, d'annoncer le temps qu'il fera, de chasser les esprits malins, etc. Une autre fonction des jébuses ou prêtresses de Formosa, est de fouler aux pieds les femmes qui sont devenues grosses avant l'âge de trente-sept ans, afin de les faire avorter, parce qu'il n'est, dit-on, point permis par les lois du pays de devenir mère avant cet âge.
(Histoire moderne, Superstition) c'est ainsi que l'on nomme au Japon les partisans orthodoxes de la religion du Sintos, qui ont toujours adhéré aux dogmes et au culte de leurs ancêtres, sans jamais admettre les innovations de la religion de Budsdo ; on donne le nom de Rio-bus à la secte qui leur est opposée. Voyez SINTOS, BUDSDO, SIAKA.