S. m. (Antiquité romaine) officier préposé à la garde des livres sibyllins, et chargé d'une partie des choses qui concernaient la religion, ce que faisaient auparavant les décemvirs et les duumvirs. Ils consultaient ces oracles lorsque le sénat l'avait ordonné, et en faisaient leur rapport, y ajoutant leur avis. Ces magistrats étaient aussi commis pour exécuter tout ce qui était prescrit dans le livre des sibylles, et pour faire célébrer les jeux séculaires. Ce nom leur fut donné parce qu'ils étaient au nombre de quinze dans leur origine. On croit que ce fut Sylla, dictateur, qui les établit, en créant cinq magistrats qu'il ajouta au collège des décemvirs. Quoique dans la suite ils aient été soixante, comme le prétend Servius sur le VI. liv. de l'Eneïde, Ve 63. leur nom ne changea point, et on continua à les appeler quindécemvirs ; on les créait de la même manière que les pontifes, et celui qu'ils avaient à leur tête se nommait magister collegii.
(Antiquité romaine) temple consacré au repos, dont Rome avait fait une divinité. Il était hors de la porte Colline, dans le chemin nommé via lavicana, selon Tite-Live.
(Antiquité romaine) c'est-à-dire nouveaux régistres ; c'était le nom d'un plébiscite qui se publiait quelquefois dans la république romaine, et par lequel toutes sortes de dettes généralement étaient abolies, et toutes obligations annulées. On l'appelait tabulae, tablettes, parce qu'avant qu'on se servit du papyrus ou du parchemin, pour écrire les actes, on les gravait avec un petit stîle sur de petites tablettes de bois mince enduites de cire. Ce nom latin tabulae demeura même à tous les actes publics, après qu'on eut cessé de les graver sur des plaques de cuivre, et lorsqu'on les écrivit sur du parchemin et sur du papier. On appelait l'édit du peuple romain tabulae novae, parce qu'il obligeait de faire de nouvelles tablettes, de nouveaux registres pour écrire les actes, les créanciers ne pouvant plus se servir de leurs anciens contrats d'obligation. Aulu-Gelle, liv. IX. c. VIe (D.J.)
(Antiquité romaine) on nommait ainsi des commissaires qui connaissaient des causes dans lesquelles il s'agissait du recouvrement et de la restitution des deniers et effets des particuliers. Quand la formule de l'action était réglée, le demandeur priait le prêteur de lui donner un tribunal ; alors le prêteur nommait les juges dont nous venons de parler ; mais il ne les nommait que dans les contestations de fait, comme en matière d'injures, etc. Voyez Hottoman. ad Ciceron. pro Caecin. ch. l. (D.J.)
(Histoire romaine) le champ Pomptin tout environné de marais, était une certaine étendue du pays du territoire des Volsques, qui donna son nom à la tribu Pomptine ; elle tirait elle-même le sien de la ville de Pométie, que les Latins appelaient Suessia, Pometiae, Pometia et Pontia. Festus nous instruit de cette origine : Pomptina tribus, dit-il, à Pontia urbe dicta, à quâ palus quoque Pomptina appelata est juxta Terracinam.