(Antiquité romaine) temple consacré au repos, dont Rome avait fait une divinité. Il était hors de la porte Colline, dans le chemin nommé via lavicana, selon Tite-Live.
S. m. (Antiquité romaine) officier préposé à la garde des livres sibyllins, et chargé d'une partie des choses qui concernaient la religion, ce que faisaient auparavant les décemvirs et les duumvirs. Ils consultaient ces oracles lorsque le sénat l'avait ordonné, et en faisaient leur rapport, y ajoutant leur avis. Ces magistrats étaient aussi commis pour exécuter tout ce qui était prescrit dans le livre des sibylles, et pour faire célébrer les jeux séculaires. Ce nom leur fut donné parce qu'ils étaient au nombre de quinze dans leur origine. On croit que ce fut Sylla, dictateur, qui les établit, en créant cinq magistrats qu'il ajouta au collège des décemvirs. Quoique dans la suite ils aient été soixante, comme le prétend Servius sur le VI. liv. de l'Eneïde, Ve 63. leur nom ne changea point, et on continua à les appeler quindécemvirs ; on les créait de la même manière que les pontifes, et celui qu'ils avaient à leur tête se nommait magister collegii.
S. f. (Histoire romaine) ce mot qu'on trouve dans Cicéron, signifie un délateur, pour des crimes qui concernaient la république ; on le nommait quadruplator, parce qu'on lui donnait la quatrième partie du bien de ceux qui sur sa délation, avait été confisqué. Plaute a forgé le verbe quadruplari, pour signifier, faire la profession de délateur. (D.J.)
S. f. (Histoire romaine) publication faite par le gouvernement, ou par un chef de parti, par laquelle on décerne une peine contre ceux qui y sont désignés. Il y en avait de deux sortes chez les Romains ; l'une interdisait au proscrit le feu et l'eau jusqu'à une certaine distance de Rome, plus ou moins éloignée, selon la sévérité du decret, avec défense à qui que ce fût, de lui donner retraite dans toute l'étendue de la distance marquée. On affichait ce decret, afin que personne ne l'ignorât : le mot d'exil n'y était pas même exprimé sous la république ; mais il n'en était pas moins réel, par la nécessité où l'on était de se transporter hors les limites de ces interdictions.
S. m. (Histoire romaine) officier qui avait chez les Romains le même pouvoir que le dictateur. Après la bataille de Trasimene, où fut tué le consul Flaminius : dans le trouble général où jeta la perte de cette bataille, la ressource accoutumée fut de nommer un dictateur ; mais cette nomination n'était pas sans difficulté, le dictateur ne pouvait être nommé dans Rome, et par l'un des deux consuls, puisque de ces deux magistrats l'un venait d'être tué et l'autre était occupé contre les Gaulois. Le tempérament qu'on prit fut de créer un prodictateur, qui aurait le même pouvoir que celui auquel il était subrogé. (D.J.)