(Histoire ancienne) membre du sénat de Lacédémone. Le sénat de Sparte se nommait Gerusia, et était composé de vingt-huit sénateurs qu'ils appelaient gérontes. Lycurgue créa vingt-huit gérontes ; ils ne pouvaient être reçus dans ce corps qu'à l'âge de soixante ans, et qu'ils n'eussent donné toute leur vie des preuves insignes de leur probité. Isocrate compare leur prudence, leur gravité, et leurs fonctions, à celles des Aréopagistes. Voyez AREOPAGE. Platon dit qu'ils étaient les modérateurs de l'autorité royale ; mais Polybe définit leur pouvoir en trois mots, quand il dit, per ipsos, et cum ipsis, omnia administrari. (D.J.)
ou GELATE, s. m. (Histoire ancienne) c'est ainsi qu'on appelait chez les Gaulois des hommes braves qui se louaient à l'étranger, en qualité de gens d'armes, quand leur pays était en paix. Ils étaient nommés gessates, du long dard qu'ils portaient, et qu'on appelait gissum. Il y a plusieurs autres sentiments sur les gessates ; mais celui-ci est presque le seul vraisemblable.
S. f. (Histoire ancienne) espèce de divination par la terre ; de , terre, et de , divination. Elle consistait tantôt à tracer par terre des lignes ou des cercles par la rencontre desquels on s'imaginait deviner ce qu'on désirait d'apprendre, tantôt en faisant au hasard par terre plusieurs points sans garder aucun ordre ; les figures que le hasard formait alors fondaient le présage qu'on tirait pour l'avenir ; tantôt en observant les fentes et les crevasses qui se font naturellement à la terre, d'où sortaient, disait-on, des exhalaisons prophétiques comme de l'antre de Delphes.
fulguritum, (Histoire ancienne) c'est ainsi que les Latins appelaient les lieux ou les objets frappés de la foudre, quasi fulgure ictum ; ils étaient sacrés par accident : on ne pouvait plus les employer à des usages profanes. On y élevait un autel sur lequel on sacrifiait des brebis de deux ans, ce qui faisait encore appeler le lieu frappé de la foudre, du nom de bidental. Les grecs plaçaient sur cet autel une urne ouverte dans laquelle ils renfermaient les restes des choses que la foudre avait noircies ou brulées ; coutume que les Romains adoptèrent : les augures étaient chargés de cette fonction. Quant à la purification des arbres foudroyés, elle était commise à des hommes particuliers connus sous le nom de strufertarii. On ne brulait point à l'ordinaire les corps de ceux qui avaient péri par la foudre. La loi de Numa ordonnait qu'ils fussent enterrés sur le lieu même de l'accident : fouler aux pieds leur sépulture, était sinon un crime, du-moins un acte irreligieux pour lequel il y avait des expiations et lustrations prescrites. Voyez EXPIATION et LUSTRATION.
S. m. (Histoire ancienne) ouvrier qui travaille dans le gynecée : les hommes faisaient le métier de tisserands et de tailleurs dans les gynecées ; les femmes filaient la laine et la soie que les hommes employaient à faire des étoffes.