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Encyclopédie de Diderot
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MUTUEL

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Écrit par : Auteur anonyme
Catégorie : Grammaire
adj. (Grammaire) terme qui marque le retour, la réciprocité. Deux amants brulent d'un amour mutuel ; deux frères ont l'un pour l'autre une tendresse mutuelle. Les hommes devraient tous être animés d'une bienveillance mutuelle. Toute obligation est mutuelle, sans en excepter celle des rois envers leurs sujets. Les rois sont obligés de rendre heureux leurs sujets, les sujets d'obéir à leurs rois ; mais si l'un manque à son devoir, les autres n'en sont pas moins obligés de persévérer dans le leur.

Création : 1 Décembre 1765
Clics : 1087

NAITRE

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Écrit par : Denis Diderot (*)
Catégorie : Grammaire
v. neut. (Grammaire) venir au monde. S'il fallait donner une définition bien rigoureuse de ces deux mots, naître et mourir, on y trouverait peut-être de la difficulté. Ce que nous en allons dire est purement systématique. A proprement parler, on ne nait point, on ne meurt point ; on était dès le commencement des choses, et on sera jusqu'à leur consommation. Un point qui vivait s'est accru, développé, jusqu'à un certain terme, par la juxtaposition successive d'une infinité de molécules. Passé ce terme, il décroit, et se résout en molécules séparées qui vont se répandre dans la masse générale et commune. La vie ne peut être le résultat de l'organisation ; imaginez les trois molécules A, B, C ; si elles sont sans vie dans la combinaison A, B, C, pourquoi commenceraient-elles à vivre dans la combinaison B, C, A, ou C, A, B ? Cela ne se conçoit pas. Il n'en est pas de la vie comme du mouvement ; c'est autre chose : ce qui a vie a mouvement ; mais ce qui se meut ne vit pas pour cela. Si l'air, l'eau, la terre, et le feu viennent à se combiner, d'inerts qu'ils étaient auparavant, ils deviendront d'une mobilité incoercible ; mais ils ne produiront pas la vie. La vie est une qualité essentielle et primitive dans l'être vivant ; il ne l'acquiert point ; il ne la perd point. Il faut distinguer une vie inerte et une vie active : elles sont entr'elles comme la force vive et la force morte : ôtez l'obstacle, et la force morte deviendra force vive : ôtez l'obstacle, et la vie inerte deviendra vie active. Il y a encore la vie de l'élément, et la vie de l'agrégat ou de la masse : rien n'ôte et ne peut ôter à l'élément sa vie : l'agrégat ou la masse est avec le temps privée de la sienne ; on vit en un point qui s'étend jusqu'à une certaine limite, sous laquelle la vie est circonscrite en tout sens ; cet espace sous lequel on vit diminue peu-à-peu ; la vie devient moins active sous chaque point de cet espace ; il y en a même sous lesquels elle a perdu toute son activité avant la dissolution de la masse, et l'on finit par vivre en une infinité d'atomes isolés. Les termes de vie et de mort n'ont rien d'absolu ; ils ne désignent que les états successifs d'un même être ; c'est pour celui qui est fortement instruit de cette philosophie, que l'urne qui contient la cendre d'un père, d'une mère, d'un époux, d'une maîtresse, est vraiment un objet qui touche et qui attendrit : il y reste encore de la vie et de la chaleur : cette cendre peut peut-être encore ressentir nos larmes et y répondre ; qui sçait si ce mouvement qu'elles y excitent en les arrosant, est tout à fait dénué de sensibilité ? Naitre a un grand nombre d'acceptions différentes : l'homme, l'animal, la plante, naissent ; les plus grands effets naissent souvent des plus petites causes ; les passions naissent en nous, l'occasion les développe, etc.

Création : 1 Décembre 1765
Clics : 1314

NAIVETÉ UNE

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Écrit par : Louis de Jaucourt (D.J.)
Catégorie : Grammaire
NAIVETé LA, s. f. (Grammaire) il faut que les étrangers apprennent la différence que nous mettons dans notre langue entre la naïveté, et une naïveté.

Ce qu'on appelle une naïveté, est une pensée, un trait d'imagination, un sentiment qui nous échappe malgré nous, et qui peut quelquefois nous faire tort à nous-mêmes. C'est l'expression de la vivacité, de l'imprudence, de l'ignorance des usages du monde. Telle est la réponse de la femme à son mari agonisant, qui lui désignait un autre époux : prends un tel, il te convient, crois-moi : Hélas, dit la femme, j'y songeais.


Création : 1 Décembre 1765
Clics : 1993

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NASAL

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Écrit par : Pierre Tarin (L)
Catégorie : Grammaire
adj. (Grammaire) On distingue dans l'alphabet des voyelles et des consonnes nasales.

Les voyelles nasales sont celles qui représenteraient des sons dont l'unisson se ferait en partie par l'ouverture de la bouche, et en partie par le canal du nez. Nous n'avons point de caractères destinés exclusivement à cet usage ; nous nous servons de m ou de n après une voyelle simple pour en marquer la nasalité, an ou am, ain ou aim, eun ou un, on ou om. On donne quelquefois aux sons mêmes le nom de voyelles ; et dans ce sens, les voyelles nasales sont des sons dont l'émission se fait en partie par le canal du nez. M. l'abbé de Dangeau les nomme encore voyelles sourdes ou esclavones ; sourdes, apparemment parce que le reflux de l'air sonore vers le canal du nez occasionne dans l'intérieur de la bouche une espèce de retentissement moins distinct que quand l'émission s'en fait entièrement par l'ouverture de la bouche ; esclavones, parce que les peuples qui parlent l'esclavon ont, dit-il, des caractères particuliers pour les exprimer. La dénomination de nasale me parait préférable, parce qu'elle indique le mécanisme de la formation de ces sons.


Création : 1 Décembre 1765
Clics : 1696

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NATAL

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Écrit par : Louis de Jaucourt (D.J.)
Catégorie : Grammaire
adj. (Grammaire) il se dit du temps ou du lieu de la naissance. Le jour natal ; le pays natal. Dans quelques communautés religieuses, la maison natale est celle où l'on a fait profession. Les anciens ont célébré la naissance des hommes illustres par des jeux appelés natals. Les chrétiens ont eu leurs fêtes natales ; Noë, Pâques, la Pentecôte et la Toussaint. On aime son pays natal ; il est rare qu'on n'y laisse des parents, des amis ou des connaissances : et puis, on n'y peut faire un pas sans y rencontrer des objets intéressant par la mémoire qu'ils nous rappellent de notre temps d'innocence. C'est ici la maison de mon père ; là je suis né : ici j'ai fait mes premières études ; là j'ai connu cet homme qui me fut si cher : ici cette femme qui alluma mes premiers désirs : et voilà ce qui forme cette douceur dont Virgile et Ovide se seraient rendu raison s'ils y avaient un peu réfléchi.


Création : 1 Décembre 1765
Clics : 1197

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