adj. (Grammaire) qui concerne les yeux. On dit une plante, un remède, un nerf ophtalmique. La cinquième paire des nerfs se divise en trois branches, dont la première est appelée ophtalmique : celle-ci se divise en deux autres branches, après avoir donné plusieurs petits filets qui entourent le nerf optique, et qui se distribuent à la choroïde. La plus grosse de ces deux dernières se sous-divise encore en deux, dont l'une sort par un trou que l'on appelle orbitaire externe, et l'autre par le trou sourcilier, se perdant ensuite dans les muscles du front et dans l'orbiculaire des paupières, à la glande lacrymale et au sac nasal. La dernière branche passe par le trou orbitaire interne, et Ve se perdre sur les membranes des lames osseuses du nez.
OPPORTUNE, adj. (Grammaire) ils se disent du temps, du lieu et de toutes les circonstances qui rendent le succès d'une chose facile. L'occasion est opportune, ne la manquez pas. L'opportunité supplée souvent au défaut d'adresse. Ces mots sont peu d'usage.
v. act. et neut. (Grammaire) former un obstacle : on dit, la nature n'a opposé à l'homme aucune barrière que son ambition sacrilege, son avarice insatiable, son infatigable curiosité n'ait franchie : on oppose des digues à la violence des eaux et des passions : on oppose la patience à la force : l'intérêt des autres s'oppose toujours à nos desseins : le blanc n'est pas plus opposé au noir que son caractère et le mien : les pôles d'une sphère sont diamétralement opposés : qu'opposez -vous à cette preuve ? qu'oppose -t-elle à ses persécuteurs ? des plaintes, des cris, des larmes, contre lesquelles ils se sont endurcis dès longtemps : si la fortune s'oppose à vos desseins, opposez à la fortune du courage et de la résignation : opposez -vous à la vente de ces effets.
S. m. OPPRIMER, Ve act. (Grammaire) terme relatif au mauvais usage de la puissance. On opprime, on mérite le nom d'oppresseur, on fait gémir sous l'oppression, lorsque le poids de notre autorité passe sur nos sujets d'une manière qui les écrase, et qui leur rend l'existence odieuse. On rend l'existence odieuse en envahissant la liberté, en épuisant la fortune, en gênant les opinions, etc. Un peuple peut être opprimé par son souverain, un peuple par un autre peuple. Flechier dit qu'il y a peu de sûreté pour les oppresseurs de la liberté des peuples ; mais c'est seulement dans les premiers instants de l'oppression. A la longue, on perd tout sentiment ; on s'abrutit, et l'on en vient jusqu'à adorer la tyrannie, et à diviniser ses actions les plus atroces. Alors il n'y a plus de ressource pour une nation, que dans une grande révolution qui la régénere. Il lui faut une crise.
S. m. (Grammaire) c'est le mépris de la société dans laquelle on est. Ce terme me semble du moins avoir rapport à une certaine collection d'hommes. Ceux qui ont une conduite opposée aux devoirs de leur état en sont l'opprobre ; on est l'opprobre de l'église, de la nation, de la littérature, de la magistrature, de l'état militaire. Pour complete r l'acception d'opprobre, à cette idée il faut encore en ajouter une autre, c'est l'extrême degré de la honte et du mépris, encouru apparemment par quelqu'action bien vile. Il se dit aussi d'une injure grieve. Les Juifs firent souffrir à J. C. mille opprobres.