(Agriculture) ce mot signifie arracher les méchantes herbes et les chardons qui nuisent aux bonnes plantes et aux blés ; ce travail se fait ordinairement ainsi. Des femmes s'arrangent de front, et ayant à la main un sarcloir, elles coupent les mauvaises herbes les plus apparentes ; si elles sont encore jeunes, les sarcleuses ne les aperçoivent pas, et en ce cas, il faut répéter dans la suite l'opération ; d'ailleurs les plantes les plus menues, qui sont au-moins aussi préjudiciables, telles que le vesceron, la folle avoine, la nielle, la renouée, l'arrête-bœuf, la queue de renard, et tous les petits pieds de ponceau, restent dans le champ. Ajoutez qu'en coupant les mauvaises herbes, il n'est guère possible qu'on ne coupe du blé ; et enfin les chardons et les autres plantes bisannuelles, poussent de leurs racines deux, trois, ou quatre tiges, au-lieu d'une, et alors le mal devient plus grand ; les pauvres femmes qui ont des vaches à nourrir, ne demandent pas mieux que d'aller arracher l'herbe des blés ; mais en arrachant l'herbe, elles arrachent beaucoup de blé, et lui font un tort infini, surtout quand la terre est humide, en foulant les blés avec leurs pieds, et en trainant les sacs qu'elles remplissent d'herbes nuisibles ; ainsi le plus sur moyen de déraciner les mauvaises herbes, c'est de continuer les labours pendant que les blés sont en terre, suivant la méthode de M. Tull. (D.J.)
S. f. (Agriculture) c'est une terre labourable, sur laquelle on ne seme rien pendant une année, et que cependant on cultive pour la disposer à produire du blé.
Les spéculateurs en agriculture ont beaucoup raisonné pour et contre ce repos périodique, qui de trois années parait en faire perdre une. L'usage constant de cette méthode dans beaucoup de pays est une présomption qu'elle est appuyée sur des raisons très-fortes ; et le succès d'une culture différente dans d'autres lieux est une preuve que cette année de repos n'est pas par-tout d'une indispensable nécessité.