- Détails
- Écrit par : Antoine Louis (Y)
- Catégorie : Chirurgie
Les tumeurs oedémateuses sont rarement dangereuses d'elles-mêmes. Quand elles sont invétérées, elles sont difficiles à guérir ; et elles sont absolument incurables, si elles sont causées et entretenues par des maladies qu'on ne puisse guérir. Le gonflement oedémateux d'un bras est symptomatique dans l'hydropisie de poitrine, et annonce concurremment avec d'autres signes de quel côté est l'épanchement. La dissipation de cette oedématie ne peut dépendre que de la destruction de la cause qui y donne lieu. Le gonflement oedémateux d'un bras à l'occasion d'un cancer de la mamelle, est ordinairement l'effet de l'engorgement des glandes de l'aisselle ; de-là on peut juger que ce symptôme résistera à tous les secours qu'on pourrait donner à l'enflure oedémateuse. Les pieds et les mains restent longtemps oedémateuses, à la suite des plaies d'armes à feu considérables, qui ont produit de longues suppurations, et pendant le traitement desquelles les membres ont resté longtemps dans l'inaction ; ce sont là des sucs lymphatiques et séreux croupissants dans les cellules du tissu cellulaire, qui causent cette enflure : elle est assez ordinaire après la cure des fractures qui ont exigé le repos du membre, et l'application continuée de bandes par lesquelles la circulation du sang et des humeurs a été gênée. Dans ces cas, les fomentations résolutives discutent la lymphe stagnante, et donnent du ressort aux parties solides : telles sont les lotions avec la lessive de cendres de sarment, ou de solution de sel ammoniac, ou de nitre dans l'eau commune. Un bandage bien méthodiquement appliqué et qui comprime mollement et également les parties oedémateuses de la circonférence vers le centre, favorise beaucoup la résolution de l'enflure oedémateuse consécutive. Il y a beaucoup de cas où on la préviendrait par la situation convenable de la partie malade. Une écharpe mal mise qui laisserait la main pendante, et qui ne la soutiendrait pas, de façon qu'elle fût un peu plus haut que le coude, donnerait lieu à l'engorgement oedémateux du poignet, de la main et des doigts.
- Affichages : 2684
- Détails
- Écrit par : Auteur anonyme
- Catégorie : Chirurgie
Ce mot vient du grec , nuit, et , renard, parce qu'on dit que cet animal voit moins bien le jour que la nuit. Hippocrate a employé ce mot dans ce sens.
La nyctalopie vient, dit-on, de ce que les esprits sont trop dissipés dans le jour, et qu'ils le sont moins pendant la nuit. Voyez VUE.
- Affichages : 1154
- Détails
- Écrit par : Antoine Louis (Y)
- Catégorie : Chirurgie
On distingue l'hydromphale des autres tumeurs qui viennent au nombril, en ce qu'elle est molle, et néanmoins peu obéissante au toucher, et qu'elle ne diminue ni n'augmente en la comprimant. Quand on la regarde à travers la lumière, on la trouve transparente.
On dissipe l'hydromphale par des remèdes résolutifs, tels qu'on les a indiqués au mot HYDROCELE. On la guérit aussi, si elle ne cede point aux remèdes, par la ponction au milieu du nombril avec un trocart. Voyez TROCART.
- Affichages : 1396
- Détails
- Écrit par : Louis de Jaucourt (D.J.)
- Catégorie : Chirurgie
- Affichages : 2068
- Détails
- Écrit par : Antoine Louis (Y)
- Catégorie : Chirurgie
Les obstacles que trouve l'eau du péricarde à rentrer dans les voies de la circulation, seront les causes de l'hydropisie du péricarde. Les maladies du médiastin, du poumon et du cœur, sont des causes particulières qui déterminent une plus abondante filtration de l'humeur du péricarde, et le défaut de résorbtion de cette humeur, soit par le dérangement qui arrive dans les pores absorbans, soit qu'il se fasse dans certains cas une expression de sucs lymphatiques et gélatineux, avec la rosée transpirable, qui épaississent l'humeur du péricarde, et qui ne permettent plus aux tuyaux resorbans de s'en charger. Il est certain par beaucoup de faits qu'on a trouvé des fluides extravasés contre l'ordre naturel dans le péricarde ; mais la difficulté est de connaître positivement l'existence de cette collection de matière. Elle peut être portée fort loin ; le péricarde est susceptible d'une grande dilatation, on l'a trouvé tellement rempli d'eau, que la poche qu'il formait s'étendait presque jusqu'à la racine du sternum. Le premier effet de l'eau épanchée dans le péricarde doit être de gêner les mouvements du cœur, et de produire en conséquence des palpitations, des tremblements et des défaillances. Le poulmon étant nécessairement pressé par la dilatation du péricarde, la respiration doit être difficile, et beaucoup plus lorsque les malades seront couchés sur le dos. Elle sera pénible sur le côté droit ; la situation où les malades respireront le plus aisément, c'est lorsqu'ils seront assis et appuyés un peu sur le dos et s'inclinant vers le côté droit. Les connaissances anatomiques rendent raison de ces effets. La pression du poumon occasionnera une toux seche ; le pouls doit être dur, vif et fréquent. Tous ces signes ne sont pas univoques, et tels qu'ils ne puissent pas tromper. Il n'y a que la douleur et l'oppression sur la partie antérieure de la poitrine qui puissent indiquer que l'eau est ramassée dans la capsule du cœur.
- Affichages : 2010