ou MORSULI, s. m. (Pharmacie) comme qui dirait petite bouchée, sont des noms latins que l'on a donnés à certaines préparations de remèdes que l'on tient dans la bouche pour les mâcher, comme les tablettes. Voyez TABLETTE.
(Pharmacie ancienne) ; ce mot dérive de , resserrer, ou épaissir ; en latin, spissamenta, corps épaissis. Les anciens appelaient ainsi leurs onguents les plus solides ; ils donnaient le même nom aux ingrédiens dont ils se servaient pour procurer à ces onguents de la consistance et de la solidité ; ces derniers épaississants étaient quelques simples odoriférants, comme le costus, le nard, la marjolaine, l'amome, la menthe, et autres, capables de resserrer, de donner aux onguents une odeur agréable, et de les préserver de la corruption. Dioscoride dit que les stymmata, ou épaississants de l'huîle rosat, sont le lentisque, le jonc, et l'asphalte. Les stymmata différent des hédysmata, en ce que ces derniers sont liquides. (D.J.)
S. m. (Pharmacie) fameux antidote ou contre-poison, ainsi appelé parce qu'il fut inventé et débité par un opérateur qui était d'Orviete en Italie, qui en fit des expériences publiques sur lui-même, en prenant différentes doses de poison. Voyez ANTIDOTE et POISON.
S. f. (Pharmacie ancienne) espèce d'huîle que les Perses nommaient aussi jasme ; on la préparait par l'infusion de deux onces de fleurs blanches de violettes dans une livre d'huîle de sésame ; on s'en servait pour oindre le corps au sortir du bain, quand il s'agissait d'échauffer ou de relâcher ; les uns en trouvaient l'odeur agréable, et d'autres difficîle à supporter ; c'est tout ce qu'en dit Aètius dans son Tétrab. I. serm. 1. (D.J.)