S. m. (Histoire ancienne) tribunal ou cour chez les Romains, ainsi nommée du nombre des cent magistrats qui la composaient, et qui décidaient les différends des particuliers. On les nommait centumvirs, et leur dignité centumvirat. (G)
ou COMMENTACULUM ou COMMETACULUM, (Histoire ancienne) petit bâton que les flamines avaient à la main, et avec lequel ils écartaient le peuple dans leurs sacrifices.
S. m. (Histoire ancienne) livret sur lequel on jetait tout ce qu'on craignait d'oublier. On appelait aussi de ce nom les registres des commentarienses. Voyez COMMENTARIENSIS.
* COMMENTAIRE, (Littérature) éclaircissement sur les endroits obscurs d'un auteur.
adj. pris subst. (Histoire ancienne) fêtes religieuses en l'honneur de Bacchus, qu'on célébrait avec beaucoup de solennité chez les Athéniens, où l'on en distinguait de diverses sortes ; d'anciennes, de nouvelles, de grandes, de petites, de printanières, d'automnales, de nocturnes, etc. Avant les Olympiades, les Athéniens marquaient le nombre des années par celui des bacchanales, autrement nommées orgies, du mot Grec , fureur, à cause de l'enthousiasme ou de l'ivresse qui en accompagnait la célébration : elles tiraient leur origine d'Egypte, et furent introduites en Grèce par Melampe.
ou CORYCOBOLIE, s. f. (Histoire ancienne) c'était, selon M. Burette, la quatrième espèce de sphéristique grecque : elle consistait à suspendre au plancher d'une salle, par le moyen d'une corde, une espèce de sac que l'on remplissait de farine ou de graine de figuier pour les gens faibles, et de sable pour les robustes, et qui descendait jusqu'à la ceinture de ceux qui s'exerçaient. Ils prenaient ce sac à deux mains, et le portaient aussi loin que la corde pouvait s'étendre ; après quoi lâchant le sac ils le suivaient, et lorsqu'il revenait vers eux, ils se reculaient pour céder à la violence du choc ; puis le reprenant encore à deux mains au moment où il était sur le point de descendre, ils le repoussaient en-avant de toute leur force, et tâchaient ensuite, malgré l'impétuosité qui le ramenait, de l'arrêter, soit en opposant leurs mains, soit en présentant leur poitrine, les mains étendues ou croisées derrière le dos ; en sorte que pour peu qu'ils négligeassent de se tenir fermes, l'effort du sac qui revenait leur faisait lâcher pied, et les contraignait de reculer. Les médecins ordonnaient cette espèce d'exercice, comme très-capable de fortifier les parties qui y étaient principalement employées. Mem. de l'acad. des inscript. tome I. pag. 168. Après tant de précautions qu'on voit que les anciens prenaient pour augmenter les forces, conserver la santé et prévenir les maladies, il resterait à savoir s'ils étaient en général plus vigoureux que nous, s'il vivaient plus longtemps, s'ils se portaient mieux, s'ils avaient moins de maladies, ou si on les en guérissait plus facilement.