ou CAPOTS, s. m. pl. (Histoire moderne) c'est ainsi, dit Marca dans son histoire de Béarn, qu'on appelle en cette province, et dans quelques endroits de la Gascogne, des familles qu'on prétend descendues des Visigots qui restèrent dans ces cantons après leur déroute générale. Ce que nous en allons raconter, est un exemple frappant de la force et de la durée des haines populaires. Ils sont censés ladres et infects ; et il leur est défendu, par la coutume de Béarn, sous les peines les plus sévères, de se mêler avec le reste des habitants. Ils ont une porte particulière pour entrer dans les églises, et des sièges séparés. Leurs maisons sont écartées des villes et des villages. Il y a des endroits où ils ne sont point admis à la confession. Ils sont charpentiers, et ne peuvent s'armer que des instruments de leur métier. Ils ne sont point reçus en témoignage. On leur faisait anciennement la grâce de compter sept d'entr'eux pour un témoin ordinaire. On fait venir leur nom de caas Goths, chiens de Goths. Cette dénomination injurieuse leur est restée, avec le soupçon de ladrerie, en haine de l'Arianisme dont les Goths faisaient profession. Ils ont été appelés chiens et réputés ladres, parce qu'ils avaient eu des ancêtres Ariens. On dit que c'est par un châtiment semblable à celui que les Israélites infligèrent aux Gabaonites, qu'ils sont tous occupés au travail des bois. En 1460, les états de Béarn demandèrent à Gaston d'Orléans, prince de Navarre, qu'il leur fût défendu de marcher pieds nuds dans les rues, sous peine de les avoir percés, et enjoint de porter le pied d'oie ou de canard sur leur habit. On craignait qu'ils n'infectassent ; et l'on prétendait annoncer par le pied d'un animal qui se lave sans-cesse, qu'ils étaient immondes. On les a aussi appelés Geziatins, de Giezi, serviteur d'Elisée, qui fut frappé de lepre. Le mot cagot est devenu synonyme à hypocrite.
(l'ordre de la) ou de la botte, Histoire moderne c'est le nom d'un ancien ordre militaire qui commença en Italie en l'année 1400 ; il était composé de gentilshommes qui choisissaient un chef entr'eux ; leur but était d'élever et d'instruire la jeunesse dans les exercices convenables à l'art militaire ; la marque distinctive de cet ordre, qui ne subsiste plus aujourd'hui, était de porter à une des jambes une botte qui était souvent brodée en or, ou même plus riche.
S. m. pl. (Histoire moderne) idole qu'adorent les Japonais, et principalement les bonzes ou ministres de la secte de Xenxus. Ces idoles représentent les plus illustres seigneurs du Japon, à qui les bonzes font bâtir de magnifiques temples, comme à des dieux, qu'ils invoquent pour obtenir la santé du corps et la victoire sur leurs ennemis. (G)
ou CANADE, (Histoire moderne) on nomme ainsi la mesure de vin ou d'eau qu'on donne par jour sur les vaisseaux portugais, à chaque matelot ou homme de l'équipage.
S. f. (Histoire moderne) la nation immense des gentils, ou peuples des côtes de Coromandel et Malabare, est partagée en différentes castes, ou tribus. Un indien ne saurait se marier hors de sa caste, ou bien il en est exclu pour toujours ; mais il n'en est point qui ne se crut déshonoré, s'il était obligé d'en sortir ; cependant il ne faut qu'un rien pour la lui faire perdre : car quelque basse que soit la caste dans laquelle il est né, l'entêtement ou le préjugé de chacun en particulier, fait qu'il y est aussi attaché qu'il le serait à celle qui lui donnerait le premier rang parmi les autres. Un européen ne peut s'empêcher de rire de la folie de l'indien sur le sujet de sa qualité ; mais celui-ci a ses préjugés comme nous avons les nôtres, et comme tous les peuples de l'univers ont les leurs, même les castes de Guinée ou de Mosambique.