S. m. pl. (Histoire moderne) prêtres du Japon, errants, vagabonds, et ne vivant que d'aumônes. Ils habitent des cavernes ; ils se couvrent la tête de bonnets faits d'écorce d'arbres terminés en pointes, et garnis par le bout d'une touffe de crin de cheval ou de poil de chèvre. Ils sont ceints d'une lisière d'étoffe grossière, qui fait deux tours sur leurs reins ; ils portent deux robes l'une sur l'autre ; celle de dessus est de coton, fort courte, avec des demi-manches ; celle de dessous est de peaux de bouc, et de quatre à cinq doigts plus longue ; ils tiennent en marchant, d'une main, un gobelet qui pend d'une corde attachée à leur ceinture, et de l'autre une branche d'un arbre sauvage qu'on nomme soutan, et dont le fruit est semblable à notre neffle ; ils ont pour chaussure des sandales attachées aux pieds avec des courroies, et garnies de quatre fers qui ne sont guère moins bruyans que ceux des chevaux ; ils ont la barbe et les cheveux si mal peignés, qu'ils sont horribles à voir. Ils se mêlent de conjurer les démons : mais ils ne commencent ce métier qu'à 30 ans. Ambassad. part. I. p. 89. et 90.
S. f. (Histoire moderne) sorte de vêtement de tête et d'épaules dont on se servait anciennement en France ; il était à la mode sous les Mérovingiens ; la couronne se mettait sur l'aumusse ; on la fourra d'hermine sous Charlemagne ; le siècle d'après, on la sit toute de peaux : les aumusses d'étoffes prirent alors le nom de chaperon ; celles d'étoffes retinrent celui d'aumusse : peu-à-peu les aumusses et les chaperons changèrent d'usage et de forme. Le bonnet leur succéda ; et il n'y a plus aujourd'hui que les chanoines et les chanoinesses qui en aient en été. Ils portent pendant cette saison sur leur bras, ce qui servait jadis en tout temps à leur couvrir la tête. Ce sont les Pelletiers-Fourreurs qui les travaillent ; elles sont faites de pièces de petit gris rapportées ; elles ont quatre à cinq pieds de long, sur huit à neuf pouces de large ; elles sont herminées et terminées à un bout par des queues de martes ; et l'on pratique quelquefois à l'autre bout, une espèce de poche où le breviaire ou quelque livre de piété peut être mis.
S. m. (Histoire moderne) en Espagne, est le nom des bas officiers de justice, faits pour procurer l'exécution des ordonnances du magistrat ou juge. Alguazil répond assez à ce que nous appelons ici sergent ou exemt. Ce nom est originairement arabe, comme plusieurs autres que les Espagnols ont conservés des Sarrasins ou Mores, qui ont longtemps regné dans leur pays. (G)
(Histoire moderne) Ordre de Chevalerie en Pologne, institué en 1325 par Uladislas V. lorsqu'il maria son fils Casimir avec la princesse Anne fille du grand duc de Lithuanie. Le roi de Pologne Frédéric Auguste, électeur de Saxe, renouvella l'ordre de l'Aigle-blanc en 1705, afin de s'attacher par cette distinction les principaux seigneurs, dont plusieurs penchaient pour le roi Stanislas. Les Chevaliers de cet ordre portaient une chaîne d'or, d'où pendait sur l'estomac un aigle d'argent couronné.
S. m. pl. (Histoire moderne) c'est le nom que les habitants de l'île de Madagascar donnent à ceux qui sont descendus d'un Roandrian, ou prince blanc, qui a dérogé, ou pris une femme qui n'était ni de son rang, ni de son état.