S. m. (Histoire ancienne) officier du palais des empereurs de Constantinople. C'était un chambellan qui couchait auprès du prince, pour la sûreté de sa personne. (G)
S. m. (Histoire ancienne) nom que les anciens donnaient à un ornement qu'on mettait au plus haut des poupes. Eustathe interprete d'Homère, dit qu'il était fait de planches larges et bien travaillées ; et le père Montfaucon donne pour exemple d'aplustre, cet instrument de bois que porte sur son épaule un Triton qui joue du cor, et qui orne le milieu de la troisième poupe, qu'on voit tome IV. page 212. Pl. CXXXIII. On voit un autre aplustre, même tome, Pl. suivante ; celui-ci ne ressemble guère au précédent : d'ailleurs le premier aplustre, celui de la Pl. CXXXIII. n'occupe pas la partie la plus élevée de la poupe. Il y a d'habiles gens qui ont cru que l'aplustre était la flamme du vaisseau, ce qui sert à connaître la direction du vent. Je ne sai, dit le P. Montfaucon, si jamais ce mot a été employé dans le dernier sens : mais je suis sur que plusieurs auteurs anciens l'ont pris dans le premier sens.
S. m. (Histoire ancienne) nom de dignité à Rome : c'étaient des ministres de la religion, qu'on regardait comme les interpretes des dieux, et qu'on consultait pour savoir si on réussirait dans ses entreprises. Ils en jugeaient par le vol des oiseaux, par la manière dont mangeaient les poulets sacrés. Les augures ne furent d'abord créés qu'au nombre de trois ou de quatre, et depuis augmentés jusqu'à quinze : ils juraient de ne révéler jamais aucun de leurs mystères, sans doute pour ne pas se décréditer dans l'esprit du peuple ; car les grands et les savants n'en étaient pas dupes, témoin ce que Cicéron dit de leurs cérémonies, qui étaient si ridicules, qu'il s'étonne que deux augures puissent s'entre-regarder sans éclater de rire. Leurs prédictions étaient néanmoins rangées dans l'ordre des prodiges naturels, mais personne n'en avait la clé qu'eux ; aussi interprétaient-ils le chant et le vol des oiseaux à leur fantaisie, tantôt pour, tantôt contre. Varron a prétendu que les termes d'augur et d'augurium venaient ex avium garritu, du gasouillement des oiseaux, qui faisait un des objets principaux de l'attention des augures. Festus et Lloyd, anglais, en ont tiré l'étymologie moins heureusement ; le premier, ex avium gestu, la contenance des oiseaux ; et le second, d'avicurus, avicurium, foin des oiseaux, parce que les augures étaient chargés du soin des poulets sacrés. Le P. Pezron tire ce nom du celtique au, foie, et gur, homme ; de sorte qu'à son avis l'augure était proprement celui qui observait les intestins des animaux, et devinait l'avenir en considérant leur foie ; opinion qui confond l'augure avec l'aruspice, dont les fonctions sont neanmoins très-distinguées dans les anciens auteurs. (G)
adj. (Histoire ancienne) loi, ainsi nommée de la famille de Labienus, qui étant tribun du peuple, fit passer cette loi pour rendre au peuple le droit de nommer aux sacerdoces vacans : droit que Sylla lui avait enlevé en cassant la loi Domitia qui lui assurait cette prérogative. (G)