ou XACABOUT, comme on l'écrit dans les Indes, sub. m. (Histoire moderne) est une sorte de religion qui s'est répandu dans le Tunquin, à la Chine, au Japon, et à Siam. Xaca, qui en est l'auteur, y enseigna pour l'un de ses principes la transmigration des âmes, et assura qu'après cette vie il y avait des lieux différents pour punir les divers degrés de coupables, jusqu'à ce qu'après avoir satisfait chacun selon l'énormité de ses péchés, ils retournaient en vie, sans finir jamais de mourir ou de vivre : mais que ceux qui suivaient sa doctrine, après un certain nombre de résurrections, ne revenaient plus, et n'étaient plus sujets à ce changement. Pour lui il avouait qu'il avait été obligé de renaître dix fais, pour acquérir la gloire à laquelle il était parvenu ; après quoi les Indiens sont persuadés qu'il fut métamorphosé en éléphant blanc. C'est de-là que vient le respect que les peuples du Tunquin et de Siam ont pour cet animal, dont la possession même a causé une guerre cruelle dans les Indes. Quelques-uns croient que Xaca était juif, ou du moins qu'il s'était servi de leurs livres. Aussi dans les dix commandements qu'il avait prescrits, il s'en trouve plusieurs conformes à ceux du Décalogue, comme d'interdire le meurtre, le larcin, les désirs déréglés, et autres.
S. m. (Histoire moderne) en Angleterre, est un clerc de la chancellerie, qui dresse les originaux des actes qui y doivent être expédiés. Ils sont au nombre de vingt-quatre, et forment une communauté. A chacun est assigné un nombre de comtés, dans l'étendue desquelles ils dressent les actes dont les particuliers les requièrent. Chambers. (G)
(Histoire moderne) on donne ce nom à des petites barques dont on se sert à Venise pour aller prendre l'air en met ; elles ont une salle où il peut tenir une compagnie de dix à douze personnes : on les nomme aussi petits bucentaures. (-)
S. m. (Histoire moderne) ce mot est composé de deux mots allemands, burg, ville, forteresse, château, et de graff ou grave, qui signifie comte. On appelait ainsi autrefois en Allemagne des officiers, à qui les empereurs avaient confié la défense d'une ville ou d'un château. Ces Burggraves n'étaient pas toujours sur le même pied ; il y en avait qui remplissaient certaines fonctions de magistrature ; d'autres rendaient la justice en matière criminelle ; d'autres enfin se mêlaient aussi du civil au nom de l'empereur, ou de ceux qui les avaient établis. Par la suite l'office de burggrave est devenu héréditaire, et même ceux qui en étaient revêtus se sont rendus pour la plupart souverains des villes dont ils n'étaient auparavant que les gardiens. Aujourd'hui ceux qui portent ce titre dans l'Empire, reçoivent de l'Empereur l'investiture féodale des villes ou châteaux dont ils sont burggraves. Il y en a aujourd'hui quatre en Allemagne qui ont le titre de princes de l'Empire ; savoir les burggraves de Magdebourg, de Nuremberg, de Stromberg, et de Reineck. La maison de Brandebourg descend des anciens burggraves de Nuremberg, et en porte encore le titre. Elle prétend en cette qualité avoir des droits sur cette ville, que le magistrat lui conteste. La ville de Nimegue dans la Gueldres hollandaise, a aussi un burggrave. (-)
S. m. (Histoire moderne) alliance ; c'est le nom que donnent les Anglais à la confédération faite en Ecosse l'an 1638, pour introduire une nouvelle liturgie. Ce convenant comprenait trois chefs principaux : 1°. un renouvellement du serment qu'avaient fait les Ecossais du temps de la réformation, de défendre la prétendue pureté de la religion et les droits du Roi contre l'église de Rome, et d'adhérer inviolablement à la confession de foi dressée l'an 1580, et confirmée l'année suivante par les états généraux du royaume : 2°. un précis de tous les arrêtés des états généraux pour la conservation de la religion reformée, tant pour la discipline que pour la doctrine : 3°. une obligation de condamner le gouvernement des épiscopaux, et de s'opposer à tout ce qui serait contraire à la profession de foi des églises d'Ecosse. Le roi Charles I. condamna ce convenant comme téméraire et tendant à rebellion. Il en permit pourtant ensuite un avec quelques restrictions, que les confédérés rigides ne voulurent point accepter. Ce convenant, qui divisa l'Ecosse en deux partis sous les noms de confédérés et de non-confédérés, fut reçu et signé en 1643 par le parlement d'Angleterre où les presbytériens dominaient alors, pour établir une uniformité dans les trois royaumes d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande. Mais sous Charles II. les épiscopaux ayant repris le dessus, il ne fut plus mention de ce convenant. (G)