S. f. (Histoire naturelle, Minéralogie) nom générique donné par plusieurs auteurs à la mine-de-plomb, et surtout à celle qui est composée de grands cubes, galena tessulata. On ne sait pas trop l'origine du mot galena ; les Allemands expriment la même chose par glantz, qui signifie éclat. Galena sterilis, est le crayon ou la mine-de-plomb. Voyez l'article BLEY-GLANTZ. Voyez aussi PLOMB.
sub. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) On appelle fossiles en général toutes les substances qui se tirent du sein de la terre. Souvent on se sert indistinctement du nom de fossiles et de celui de minéraux, pour désigner les mêmes substances. C'est ainsi que l'usage veut que l'on dise le règne minéral, et non pas le règne fossile. Cette dernière façon de parler serait pourtant plus exacte, attendu que la signification du mot fossîle est plus étendue, et comprend des substances dont les minéraux ne font qu'une classe. Voyez l'article MINERAUX.
(Histoire naturelle, Minéralogie) c'est le nom que les Suédais donnent à une pierre composée de mica, de quartz et de grenat, c'est-à-dire de schoerl. Cette pierre est d'un gris plus ou moins foncé, et les grains de grenats ou de schoerl qui entrent dans sa composition sont plus ou moins sensibles à la vue ; on en fait des meules pour les moulins. Il parait que cette pierre est une variété de celles à qui en français on donne le nom générique de granite. Voyez l'essai d'une nouvelle Minéralogie publiée en suédois en 1730. (-)
(Histoire naturelle, Minéralogie) ou vulgairement KAMINA MASLA. C'est ainsi que les Russes nomment une substance minérale onctueuse et grasse au toucher comme du beurre, qui se trouve en plusieurs endroits de la Sibérie, attachée comme des stalactites aux cavités de quelques roches, d'une ardoise noirâtre, chargée d'alun ; sa couleur est ou jaune ou d'un jaune blanchâtre ; ses propriétés font qu'en Allemand on a donné le nom de beurre fossîle ou de beurre de pierre (steinbutter) à cette substance. M. Gmelin parait être le premier qui l'ait décrite dans son voyage de Sibérie où il rapporte un grand nombre d'expériences qu'il fit pour s'assurer de ce qu'elle contenait. On ignore si on doit la regarder comme une efflorescence vitriolique ; mais il parait que c'est un composé d'acide vitriolique, de sel alcali minéral, de fer qui lui donne sa couleur jaune, et d'une matière grasse inconnue. Cette substance devient plus blanche lorsqu'elle a été exposée à l'air. Voyez Gmelin, voyage de Sibérie, pag. 459 du tom. III. (-)
S. m. (Minéralogie) les Espagnols disent lavandero ; c'est le nom qu'ils donnent à l'endroit d'où l'on tire de l'or des terres par le lavage, soit au Chili, soit au Pérou. Selon M. Frezier, on creuse au fond du lavoir plusieurs coulées dans les lieux où l'on juge par de certaines marques connues des gens du métier, qu'il peut y avoir de l'or ; car il ne parait point à l'oeil dans les terres où il se trouve. Pour faciliter l'excavation, on y fait passer un ruisseau, et pendant qu'il coule, on remue la terre que le courant détrempe et entraîne aisément : enfin, quand on est parvenu au banc de terre aurifère, on détourne le ruisseau pour creuser cette terre à force de bras. On la porte ensuite sur des mulets dans un bassin façonné comme un soufflet de forge. On fait couler rapidement dans ce bassin un nouveau ruisseau pour délayer cette terre qu'on y a apportée, et pour en détacher l'or, que sa pesanteur précipite au fond du bassin parmi le sable noir : on l'en sépare ensuite selon les règles de l'art.