S. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) les Suédais donnent ce nom à une pierre ferrugineuse ou mine de fer, qui ressemble à la mine d'étain en crystaux de la forme du grenat. Cette substance est très-pesante et très-difficîle à réduire, cependant on en a tiré jusqu'à trente livres de fer par quintal : on a de la peine à la faire entrer en fusion, en y joignant du borax ou du sel alkali fixe ; mais le sel fusible de l'urine la fait fondre très-promtement, alors on obtient une scorie noire. On trouve différentes variétés de cette substance, il y en a de rougeâtre ou couleur de chair, de jaune, et de couleur de perle ; elle varie aussi pour le tissu, on en trouve qui est très-compacte et d'un grain très-fin, il y en a d'autre qui ressemble à du spath et qui a un coup d'oeil gras à sa surface. Voyez l'Essai d'une nouvelle minéralogie, publiée en Suédais en 1758. (-)
v. n. (Minéralogie) dans le langage des ouvriers qui travaillent aux mines, c'est le travail d'un manœuvre qui détache les seaux ou les paniers dans lesquels on a monté le minerai au haut des bures ou puits, pour placer la charge sur un traineau afin de la transporter au magasin.
S. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) nom que les mineurs de Saxe donnent à une espèce de mine d'arsenic qui est d'un rouge semblable à celui du cuivre, mais qui très-souvent ne contient réellement que peu ou point de ce métal. Quelquefois il est mêlé avec les mines de cobalt, ce qui fait que quelques auteurs l'ont regardé comme étant lui même une mine de cobalt ; mais il ne fait que nuire au saffre ou à la couleur bleue que l'on en retire. M. Henckel croit que cette mauvaise qualité vient d'une terre étrangère qui s'y trouve et qu'on ne peut point en dégager. Le kupfernikkel ne contient communément que de la terre, de l'arsenic, et une quantité de souffre qui est tantôt plus, tantôt moins grande : quelquefois il y a outre cela un peu de cuivre qui s'y trouve accidentellement, voilà pourquoi ce minéral colore en verd l'acide nitreux dans lequel on le fait dissoudre. On prétend aussi qu'on y trouve quelquefois de l'argent, mais c'est encore par accident, et cela vient, suivant M. Henckel, d'un cobalt tenant argent qui s'est mêlé avec ce minéral. (-)
S. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) ce qui signifie pierre à boutons ; nom que l'on donne en Allemagne à une espèce de pierre ou de substance minérale noire, ferrugineuse, qui se trouve dans plusieurs mines de fer : elle se fond très-aisément, et se convertit en un verre noir qui imite le jais, et dont on fait des boutons. Voyez Henckel, introd. à la Minéralogie. (-)
(Minéralogie) les Espagnols appellent plomo-ronco le plus riche de tous les minerais d'argent qui se tirent des mines du Chily et du Pérou, le plus facîle à exploiter, et qui coute le moins de frais. Il est noir et mêlé de plomb, d'où il a pris son nom. On le fond sans avoir recours au vif argent ; le plomb poussé au feu s'évapore, et l'argent reste aussi net que si on l'avait amalgamé. (D.J.)