S. f. (Histoire naturelle, Minéralogie) c'est ainsi qu'on nomme, dans l'île de la Guadeloupe, une montagne fort élevée, qui a la forme d'un cône tronqué, et qui s'élève au-dessus de toutes les autres montagnes de cette ile. Elle est à environ trois lieues des côtes de la mer, et occupe le milieu de la partie méridionale de l'ile. Cette montagne a été autrefois un volcan ; et suivant la description qui en a été donnée par différents voyageurs, et en dernier lieu par M. Peyssonel médecin, il n'y a pas lieu de douter qu'elle ne soit encore embrasée dans son intérieur. Le nom de soufrière lui vient de la grande quantité de soufre que l'on y trouve ; il se sublime naturellement par la chaleur souterraine, et se trouve en si grande abondance, que cet endroit parait inépuisable.
S. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) nom donné dans les Indes orientales à une espèce de réalgar, ou d'arsenic rouge, dont on fait usage dans la Peinture et la Médecine. On dit qu'il se trouve dans le voisinage des mines de cuivre ; on le calcine à plusieurs reprises pour l'usage intérieur, qui ne peut cependant qu'être fort dangereux. Dans la Peinture il donne un beau jaune orangé.
S. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) les Suédais donnent ce nom à une pierre ferrugineuse ou mine de fer, qui ressemble à la mine d'étain en crystaux de la forme du grenat. Cette substance est très-pesante et très-difficîle à réduire, cependant on en a tiré jusqu'à trente livres de fer par quintal : on a de la peine à la faire entrer en fusion, en y joignant du borax ou du sel alkali fixe ; mais le sel fusible de l'urine la fait fondre très-promtement, alors on obtient une scorie noire. On trouve différentes variétés de cette substance, il y en a de rougeâtre ou couleur de chair, de jaune, et de couleur de perle ; elle varie aussi pour le tissu, on en trouve qui est très-compacte et d'un grain très-fin, il y en a d'autre qui ressemble à du spath et qui a un coup d'oeil gras à sa surface. Voyez l'Essai d'une nouvelle minéralogie, publiée en Suédais en 1758. (-)