v. act. (Pêche) Le mois de Mai est toujours le temps qu'on choisit pour empoissonner les étangs, à cause que c'est la saison de trouver beaucoup de petits poissons, ces animaux étant entrés en amour au commencement du printemps.
En Bourgogne on appelle cet empoissonnement de l'alvin ; et par étymologie, le lieu où on le conserve s'appelle alvinier.
ou DRIGUELLE, s. f. (Pêche) c'est une espèce de chausse à l'usage des pêcheurs flamands et picards. Mais la dranguelle est beaucoup plus large et plus ouverte que la chausse proprement dite. La première a neuf brasses d'entrée, et jusqu'à six de fond ; ce qui lui donne la forme à peu-près d'un grand guide ou d'une grosse chausse carrée dont on aurait coupé la queue. La partie inférieure de l'ouverture est percée. Ses pierres sont rondes, plates et percées, lorsqu'elles tiennent lieu du plomb. Elles font couler bas le filet, dont la tête est tenue ouverte par des flottes de liège. Il faut deux bateaux et deux hommes dans chacun pour pêcher à la dranguelle. La tête et le bas du filet ont de chaque côté une manœuvre ou un cordage d'environ la grosseur d'un pouce, et amarré à chaque bateau. On pêche en le laissant aller au courant ; lorsqu'on a dérivé environ deux cent pas, les bateaux qui ont tiré chacun de leur côté, se rejoignent pour relever le filet, en ôter ce qui est pris, le jeter derechef, et continuer la pêche. Il y a deux sortes de dranguelle, la claire et l'épaisse ou serrée. Les mailles de celle-là ont un pouce en carré ; les mailles de celle-ci n'ont que cinq lignes au plus.
ou ASTEROTES, s. f. terme de Pêche, usité dans le ressort de l'amirauté de Bayonne, est une sorte de filet qu'on peut rapporter à l'espèce des bretellières.
S. m. terme de Pêche, canal, achenal, boucaut. On appelle ainsi, en terme de Pêche, les petites fosses des conduits de communication des lacs et des eaux des marais dans les grandes rivières ou à la mer.